3.2 Un acteur incontournable à l’international

  • Amériques
    3 313
    Inscrits soit 16,36 % du total
  • Europe
    5 379
    Inscrits soit 26,56 % du total
  • Afrique
    8 549 
    Inscrits soit 42,22 % du total
  • ​Asie
    2 659
    Inscrits soit 13,13 % du total
  • Océanie
    351
    Inscrits soit 1,73 % du total
  • 20 251
    Inscrits ont bénéficié en 2021 des enseignements et des formations du cned à l’étranger.

​Avec un peu plus de 20 000 inscrits à l’international, le CNED est le premier opérateur de la formation tout au long de la vie en Europe et dans le monde francophone. En 2021, il a encore renforcé ses liens avec le réseau de l’enseignement français à l’étranger. En effet, il a d’abord permis la continuité pédagogique dans un contexte de pandémie en déployant dans ce réseau le dispositif Ma classe à la maison. Le CNED a aussi proposé aux établissements des services numériques de soutien à leur enseignement et de nouveaux projets à destination de nouveaux publics. Il a en outre continué à s’affirmer comme un acteur important de la formation des professeurs et des étudiants en français langue étrangère (Fle). Ce faisant, le CNED contribue largement à la mise en oeuvre du plan langue française et plurilinguisme.

Une mission de service public partout dans le monde

Le CNED s’adresse à tous les publics, qu’ils résident en France ou à l’étranger, quelle que soit leur nationalité. Il leur offre la possibilité de suivre à distance, et en ligne, un enseignement scolaire ou supérieur français, ainsi que des formations initiales ou professionnelles. L’établissement participe activement à la coopération européenne et internationale pour le développement de l’apprentissage à distance et du numérique dans l’éducation.

Le soutien croissant et multiforme du cned à l’essor de l’enseignement français à l’étranger

Le cned scolarise de nombreux élèves à l’international
Outre ses nombreux inscrits individuels, le CNED est également un partenaire de plus en plus important des opérateurs de l’enseignement français à l’étranger que sont l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et la Mission laïque française (MLF), avec lesquels des conventions cadres ont été renouvelées en 2021. Le CNED a, cette année encore, répondu avec agilité et rapidité à des situations exceptionnelles liées à la crise sanitaire, en proposant à des établissements des dispositifs de scolarisation à distance pour des élèves empêchés d’aller en classe, comme pour le Lycée français de Singapour ou celui de Sofia (Bulgarie). Pour soutenir la mise en oeuvre de la réforme du baccalauréat dans les établissements gérés par ces opérateurs, le CNED a aussi étendu son offre d’enseignements de spécialité, permettant ainsi à des établissements ne disposant pas de ressources humaines et d’effectifs d’élèves suffisants de proposer tout de même un large panel d’enseignements. Quatre-vingts établissements et plus de 420 de leurs élèves ont recours à ces enseignements de spécialité à distance cette année. Le CNED a également signé avec l’AEFE une convention d’application relative au déploiement du dispositif Program’cours, permettant des remplacements de professeurs de courte durée, et l’Agence a d’ores et déjà passé commande de nombreuses séquences de remplacement. Le CNED va aussi procéder à la diffusion du dispositif d’aide aux devoirs Jules dans l’ensemble du réseau des écoles françaises à l’étranger (ResEFE).

Tous ces exemples témoignent du partenariat privilégié qui lie le CNED aux opérateurs historiques de l’enseignement français à l’étranger. Il faut également noter les demandes croissantes de partenariats avec des établissements non homologués, qui dispensent un enseignement en français, ou bilingue, ou qui souhaitent intégrer un parcours scolaire complémentaire en français dans leur cursus national. Ainsi, ce sont 1 715 élèves dans près d’une centaine de pays du monde qui ont bénéficié de cette double scolarité en 2021. Par ailleurs, le nombre de conventions signées avec des établissements à l’international ne cesse d’augmenter (près de 170 fin 2021) et il est intéressant de noter que de plus en plus de ces demandes de partenariat émanent de pays situés en dehors de l’espace de la francophonie, tels que la Chine, les États-Unis, l’Afrique du Sud ou encore le Kenya. L’espace d’information pour l’international (E2i), plateforme dédiée à l’ensemble des établissements conventionnés, continue à être enrichi, notamment pour les niveaux du lycée, afin de mieux répondre aux besoins de leurs équipes de direction et d’assistants pédagogiques.

Le cned est un acteur essentiel de la formation des enseignants de français langue étrangère (fle) et des étudiants en fle
La formation initiale et continue des professeurs de Fle continue de représenter, pour le CNED, une activité essentielle, à travers trois parcours de formation complémentaires mis en oeuvre en partenariat :

  • avec France Éducation International (FEI : ProFle+, version rénovée et enrichie de ProFle lancée en 2017, dont le parcours découverte a été modifié, afin d’inciter davantage les inscrits à poursuivre avec un parcours tutoré et dont la convention d’application vient d’être signée à la fin de l’année 2021 ;
  • avec l’Alliance française de Paris Île-de-France : le diplôme d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère (Daefle), dont la convention d’application vient également d’être prorogée ;
  • avec l’université Grenoble‑Alpes : le cursus Fle, DU et masters 1 et 2.
  • En 2021, hors campus numérique, ces trois formations ont compté environ
    4 585
    Inscrits, dont plus de la moitié à l’étranger

​Le CNED permet aussi à de nombreux étudiants de se préparer aux différentes certifications de français : le diplôme d’études en langue française (Delf) et le diplôme approfondi de langue française (Dalf).

 

Le développement d’une offre à destination des publics francophones non scolaires

En plus d’accompagner les expatriés français dans leurs projets de formation ou de reconversion et de proposer des formations universitaires à distance, le CNED travaille à proposer des offres de formations qualifiantes visant à favoriser l’insertion professionnelle de publics francophones dans le tissu local d’entreprises. Il s’agit, en effet, de renforcer l’usage du français comme « langue de l’employabilité », en proposant des formations permettant tout à la fois la montée en compétences professionnelles et en langue de jeunes adultes qui répondraient aux besoins des entreprises sur place. Parmi les projets à l’étude, le lancement d’une expérimentation de formation et d’organisation d’examens de BTS dans des centres étrangers, en partenariat avec l’AEFE, est particulièrement prometteur. En effet, on observe depuis quelques années, mais plus encore depuis le déclenchement de la crise sanitaire, une demande croissante de formations diplômantes courtes de techniciens et de cadres intermédiaires. Cette demande émane tout à la fois d’entreprises implantées localement que d’étudiants qui n’ont pas forcément le projet ou les moyens nécessaires d’une poursuite d’études en France. Le CNED est donc chargé de piloter cette expérimentation de formation et d’organisation des épreuves certificatives de trois BTS (Commerce international, Tourisme, Gestion de la PME) en s’appuyant sur des établissements de l’AEFE. Ces derniers seront des centres d’examen pour les inscrits dans les pays concernés et proposeront des services d’accompagnement aux cours du CNED (remise à niveau disciplinaire, méthodologie, soft skills(1), etc.) et/ou serviront de lieux connectés proposant aux étudiants un coaching organisationnel et motivationnel.

(1) Compétences humaines, comportementales, qualités relationnelles, savoir-être

 

​

Le cned contribue à faire rayonner partout les valeurs fondamentales du système éducatif français pour former des citoyens éclairés et libres.

La remise, cette année, par le directeur général du CNED, du prix de l’éducation, dans le cadre des Trophées des Français de l’étranger, illustre bien cet engagement. En effet, notre lauréat, Guillaume Thureau, est fondateur d’un réseau d’écoles inclusives, qui forment des personnes vulnérables et précaires tout en leur fournissant un accompagnement social. Avec plus de 40 écoles accueillant près de 8 000 jeunes, ce réseau dispense un enseignement professionnel, en étroite collaboration avec les entreprises locales, qui permet à plus de 65 % de jeunes de trouver un emploi ou de poursuivre un parcours de formation à l’issue de leur scolarité dans les établissements du réseau d’E20 España et de Factoria F5. Accessibilité, réussite, utilité sociale, etc. : voilà autant de valeurs partagées par ce réseau d’écoles de la 2e chance et le CNED.

« L’idée du réseau espagnol des écoles de la 2e chance est née en 2015. La France était alors le seul pays européen à avoir développé un puissant réseau national pour défendre ce modèle, qui permet à des milliers de jeunes en difficulté de renouer avec l’éducation et de réussir leur insertion professionnelle. C’est à partir de ce défi amical que j’ai décidé d’aller à la découverte des entités sociales espagnoles qui avaient développé des modèles similaires. Sur mon chemin, j’ai eu la chance de rencontrer des femmes et des hommes engagés et disposés à miser sur le collectif et la coopération. Notre réseau a développé une relation de confiance et une coopération active avec son homologue français, accompagne la constitution du réseau portugais et contribue activement à la constitution d’un réseau de réseaux au niveau européen. Le modèle des écoles de la 2e chance s’inspire d’un livre blanc publié par la Commission européenne. Il s’appuie sur différentes dynamiques pédagogiques qui ont démontré, au fil des années, leur efficacité auprès des jeunes ayant eu des difficultés au sein du système éducatif classique. Elles se structurent autour du projet de chaque jeune, combinent un enseignement professionnel qui associe étroitement les entreprises, un renforcement des compétences scolaires nécessaires au projet et un accompagnement individuel prenant en compte la réalité sociale de chaque jeune. Avec trois autres membres fondateurs, nous avons décidé de créer, en 2016, l’association Factoría F5, afin que la révolution numérique soit véritablement inclusive. Nous avions cherché dans le monde le meilleur modèle d’économie sociale et solidaire permettant de former à la programmation de façon inclusive les personnes en situation de vulnérabilité. C’est en France que nous l’avons trouvé ! Factoría F5 est devenu ainsi le partenaire exclusif de Simplon.co en Espagne.
Nous avons ouvert une première école à Barcelone et disposons aujourd’hui d’un réseau de cinq écoles au niveau national, qui forment gratuitement des personnes de tous les âges, toutes les origines et sans besoin de connaissances préalables. Nos publics prioritaires sont les femmes en situation de précarité, les jeunes sans emploi et sans diplôme, les personnes au chômage de longue durée et les personnes réfugiées. Nous avons l’objectif ambitieux de former 3 000 personnes d’ici à 2025, en nous appuyant sur un réseau de 15 écoles. La crise que nous traversons renforce ma conviction que ce sont justement ces personnes, perçues à tort comme issues du bas de notre pyramide sociale, qui constituent la clé de notre avenir commun », conclut Guillaume Thureau.